Les codes HTTP : comprendre les réponses d’un site web

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Chaque fois qu’un internaute accède à une page web, un échange technique a lieu entre le navigateur et le serveur. Ce dialogue repose sur un protocole appelé HTTP (HyperText Transfer Protocol). Lors de chaque requête, le serveur renvoie un code de statut HTTP, qui informe le navigateur de l’état de la réponse.

Ces codes permettent de diagnostiquer rapidement si une page est accessible, redirigée, absente ou en erreur, et jouent un rôle important en référencement naturel (SEO), en sécurité et en expérience utilisateur.


Les différentes familles de codes HTTP

Les codes HTTP : une classification de 100 à 599 selon leur fonction

Chaque fois qu’un internaute ou un robot (comme Googlebot) envoie une requête à un site web, le serveur répond avec un code HTTP. Ces codes sont des messages standards définis par le protocole HTTP pour indiquer l’état de la réponse.

Ils permettent à l’émetteur de la requête — qu’il s’agisse d’un navigateur, d’un moteur de recherche ou d’une API — de comprendre si :

  • la requête a été bien reçue,

  • une action doit être effectuée (comme suivre une redirection),

  • ou s’il y a eu une erreur.

Pour faciliter leur compréhension, ces codes sont classés par tranches de 100, allant de 100 à 599, chacune représentant une famille fonctionnelle bien précise.


1XX – Codes d’information

Les codes 1XX sont rarement visibles pour l’utilisateur. Ils signalent que la requête a été bien reçue et que le traitement est en cours.

  • 100 – Continue : La requête est partiellement reçue, le client peut continuer à envoyer le reste.

  • 101 – Switching Protocols : Le serveur accepte un changement de protocole (ex : passer de HTTP à WebSocket).

  • 102 – Processing : Le traitement est en cours. Ce code est utile dans des cas complexes (ex : WebDAV).

  • 103 – Early Hints : Informations précoces envoyées avant la réponse complète, souvent utilisées pour indiquer des ressources à précharger.


2XX – Codes de succès

Les codes 2XX indiquent que la requête a été bien traitée. Ce sont les codes idéaux à retrouver sur un site fonctionnel.

  • 200 – OK : Tout fonctionne normalement. Le contenu demandé est renvoyé.

  • 201 – Created : Une ressource a été créée avec succès (ex : ajout d’un produit, création d’un compte).

  • 202 – Accepted : La requête a été acceptée mais n’a pas encore été traitée.

  • 203 – Non-Authoritative Information : La réponse est correcte mais provient d’une source secondaire.

  • 204 – No Content : La requête a été traitée, mais il n’y a pas de contenu à renvoyer (souvent utilisé pour les appels AJAX).


3XX – Codes de redirection

Les codes 3XX indiquent qu’une redirection est nécessaire. Ils sont très utilisés en SEO pour gérer les changements d’URL et éviter les erreurs 404.

  • 300 – Multiple Choices : Plusieurs options possibles pour la ressource.

  • 301 – Moved Permanently : Redirection permanente vers une nouvelle URL. Très utilisée en SEO pour transmettre la popularité d’une page.

  • 302 – Found (ou Moved Temporarily) : Redirection temporaire, la ressource est déplacée provisoirement.

  • 303 – See Other : Redirection vers une autre ressource, généralement après une requête POST.

  • 304 – Not Modified : La ressource n’a pas changé depuis la dernière requête (utilisée pour la mise en cache).

  • 305 – Use Proxy : Le client doit utiliser un proxy pour accéder à la ressource.

  • 306 – Switch Proxy : Code obsolète, réservé à un usage futur.

  • 307 – Temporary Redirect : Similaire au 302 mais respecte la méthode HTTP (GET, POST…).

  • 308 – Permanent Redirect : Redirection permanente avec conservation de la méthode.

  • 310 – Too Many Redirects : Boucle de redirection détectée, la ressource est inaccessible.


4XX – Erreurs côté client

Les codes 4XX indiquent qu’il y a un problème avec la requête du navigateur, souvent causé par un mauvais lien, une erreur de saisie ou un accès interdit.

  • 400 – Bad Request : Requête incorrecte ou mal formée.

  • 401 – Unauthorized : Authentification requise pour accéder à la ressource.

  • 402 – Payment Required : Code prévu pour les contenus payants (rarement utilisé).

  • 403 – Forbidden : Accès interdit, même si l’utilisateur est authentifié.

  • 404 – Not Found : La ressource demandée n’existe pas. C’est l’erreur la plus courante sur le web.

  • 405 – Method Not Allowed : La méthode HTTP (GET, POST, etc.) n’est pas autorisée pour cette ressource.

  • 406 – Not Acceptable : Le serveur ne peut répondre au format demandé.

  • 407 – Proxy Authentication Required : Authentification via un proxy requise.

  • 408 – Request Timeout : La requête a expiré, trop longue à être traitée.

  • 409 – Conflict : Conflit avec l’état actuel de la ressource.

  • 410 – Gone : La ressource n’existe plus et a été supprimée volontairement.

  • 411 – Length Required : Longueur de contenu non spécifiée.

  • 412 – Precondition Failed : Une précondition de la requête a échoué.

  • 413 – Payload Too Large : Données envoyées trop volumineuses.

  • 414 – URI Too Long : L’adresse demandée est trop longue.

  • 415 – Unsupported Media Type : Le format de fichier n’est pas accepté.


5XX – Erreurs côté serveur (à ajouter si besoin)

Ces codes, non listés dans ton texte initial, indiquent un problème du côté du serveur (ex : site hors service, script défaillant). Exemples :

  • 500 – Internal Server Error

  • 502 – Bad Gateway

  • 503 – Service Unavailable

  • 504 – Gateway Timeout

Ils méritent un développement séparé si tu veux compléter l’article.


Pourquoi ces codes HTTP sont importants en SEO ?

1. Pour le suivi de la santé du site

Un audit régulier des codes HTTP permet de :

  • détecter les erreurs 404,

  • corriger les redirections en boucle,

  • repérer les pages orphelines ou obsolètes.

2. Pour l’expérience utilisateur

Un site rempli de redirections, d’erreurs ou de pages absentes nuit à la navigation et génère de la frustration. L’objectif est de garantir un parcours fluide et cohérent.

3. Pour l’indexation par Google

Googlebot tient compte des statuts HTTP pour crawler efficacement un site. Une page en 404 ou 500 peut sortir de l’index. Une redirection mal faite peut empêcher la transmission du « jus SEO ».


Conclusion

Les codes HTTP sont invisibles pour la plupart des internautes, mais ils jouent un rôle stratégique dans la qualité technique et la performance d’un site web. Que vous soyez développeur, SEO ou propriétaire de site, savoir les lire et les interpréter permet de gagner en efficacité, en visibilité et en fiabilité.

Un site bien structuré, sans erreurs majeures et avec des redirections bien pensées, sera plus apprécié par les utilisateurs… et par Google.

Définitions